Une Confession - John Wainwright - BLOG - LECTURES ET GOURMANDISES
Une Confession - John Wainwright

Une Confession - John Wainwright

L’histoire

À cinquante ans, John Duxbury est secrètement déçu par son existence. Son travail est devenu une routine, son mariage sombre dans la grisaille, il ne sait plus comment être heureux. Sa vie est-elle un échec irrémédiable ?

Bientôt, c’est un drame qui s’abat sur lui. Alors qu’il est en vacances avec sa femme, Maude, celle-ci fait une chute mortelle. Quelques temps plus tard, un homme se présente au commissariat. Il dit avoir assisté à l’accident et prétend que c’est John qui a poussé sa femme dans le vide.

L’inspecteur Harker, chargé de l’enquête, s’engage à corps perdu dans la recherche de la vérité, jusqu’à l’ultime face-à-face.

Mon avis

Pur roman policier, « Une confession » embarque le lecteur dans une quête de la vérité qui n’éclatera qu’à la toute dernière page.

D’apparence assez simple, le décès de Maude est très rapidement résolu, le coroner ayant conclu à un accident. Alors, lorsqu’un témoin se présente 3 jours après la chute de Maude en affirmant avoir vu son mari la pousser, les policiers sont chamboulés.

Hormis ce témoignage troublant, il n’existe aucune preuve matérielle permettant d’affirmer qu’il s’agit d’un meurtre et que c’est John Duxbury qui a tué sa femme.

Si chacun y va de son avis et de ses suppositions, un inspecteur en particulier va s’intéresser de très près à ce témoignage.



La construction du récit est intéressante, puisque l’auteur raconte une partie de l’histoire sous la forme d’un journal tenu par John, alternant ensuite avec la partie romancée.

À travers le journal de John, que l’on peut interpréter comme une confession de ce dernier à son fils, on y découvre une grande solitude. Sa relation avec Maude est décrite comme pâle, sans saveur. Leur mariage s’effrite, on dirait deux étrangers. John est impassible et semble s’accommoder du caractère très particulier de sa femme.

Lors du décès brutal de sa femme, l’écriture de John change, il se dit lui même à la fois soulagé et dévasté.

Du côté de l’inspecteur Harker, on ressent également cet isolement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il se lancera à corps perdu dans l’enquête.

C’est ici la parole de l’un contre la parole de l’autre. Pas besoin de nouvelle technologie, ici c’est une grande partie d’échec qui va se jouer. L’inspecteur Harker fera preuve d’une grande ténacité et de beaucoup d’agilité.

« Une confession » est un roman assez calme qu’il faut prendre le temps de savourer. Il faut lire entre les lignes et ne pas se précipiter, l’enquête étant au coeur de l’histoire.

À l’image de l’inspecteur Harker, l’histoire avance doucement, sans forcément chercher à maintenir le lecteur en haleine.

Note