La maison � droite de celle de ma Grand-m�¨re - Micha�«l Uras
L�histoire
"Giacomo, ne tarde pas. Les m�©decins sont formels, la fin est proche� �»
Jeune traducteur espi�¨gle et r�ªveur, Giacomo retourne sur lâ���®le de son enfance o�¹ sa grand-m�¨re est mourante. Et alors qu'il doit rendre un travail sans tarder, soudain, c'est toute la Sardaigne qui le retient : Maria, sa m�¨re, qui n'a jamais vraiment compris pourquoi son fils ador�© l'avait quitt�©e, Mario le p�¨re taiseux, l'envahissant oncle Gavino, Manuella l'�©pici�¨re du village, dont Giacomo, enfant, �©tait secr�¨tement amoureux, la jolie dottoressa Alessandra, qui s'occupe de sa grand-m�¨re � l'h�´pital, Fabrizio, l'ami d'enfance au corps caboss�© et au grand coeur, et, surtout, le myst�©rieux Capitaine, figure tut�©laire et �©nigmatique...
D'une crique perdue aux ruelles pittoresques que bordent les maisons de couleur, entre une bouch�©e de dolci et les pastilles miraculeuses du Docteur Ignazio, pas de doute, la maison de Giacomo est une �®le. Mais que va-t-il y d�©couvrir ?
Mon avis
Au d�©part tr�¨s emball�©e par ce roman que je pensais �ªtre un v�©ritable �«� feel-good� �», jâ��ai assez rapidement ralenti ma lecture, le roman nâ���©tant pas assez rythm�© � mon gout.
Le personnage de Giacomo, je lâ��ai trouv�© antipathique et terriblement aga�§ant. Un jeune traducteur obnubil�© par une version in�©dite de Moby Dick, qui retourne sur lâ���®le de son enfance � reculons et qui souhaite rentrer chez lui � peine arriv�© sur le bateau qui lâ��emm�¨ne en Sardaigne. Un personnage �©gocentrique et tr�¨s plan-plan, sans grande personnalit�©.
Ce sont du moins les premi�¨res impressions que mâ��ont laiss�©es ce roman.
Puis, au fil des pages, jâ��ai pu d�©couvrir des situations rocambolesques et tr�¨s dr�´les, un condens�© dâ��humour et de bonne humeur, tout cela sous le soleil de cette jolie �®le. Jâ��ai �©t�© soulag�©e parce quâ��apr�¨s des lectures tr�¨s sombres, jâ��avais besoin dâ��un peu de gait�© et je lâ��ai trouv�©e !
Les personnages deviennent peu � peu attachants, certains �©tant caricatur�©s au possible et pourtant tellement dr�´les dans leur mani�¨re de sâ��exprimer (notamment la m�¨re de Giacomo, tr�¨s exub�©rante, qui ne comprend pas pourquoi son fils est parti loin dâ��elle, et ne manque pas de le lui faire remarquer le plus souvent possible).
Et � mesure que le r�©cit d�©file, que les souvenirs se juxtaposent au pr�©sent, on comprend que Giacomo est profond�©ment triste et nostalgique.
Câ��est donc un m�©lange de lecture l�©g�¨re et de r�©cit m�©lancolique, ce qui explique le manque de folie que je reprochais � Giacomo lors de son arriv�©e en Sardaigne.
Lâ��auteur nous montre que lâ��on peut appr�©cier les petits bonheurs simples de la vie et que le retour aux sources est parfois salvateur.