Sharko - Franck Thilliez - BLOG - LECTURES ET GOURMANDISES
Sharko - Franck Thilliez

Sharko - Franck Thilliez

L’histoire

Un soir, Lucie Hennebelle s’introduit illégalement dans une maison et tue un homme. Prise de panique, elle contacte Sharko qui ne pense qu’à une chose : protéger la mère de ses enfants. Il se rend donc complice de ce meurtre en maquillant la scène de crime afin que l’affaire soit attribuée à leur équipe, le 36. Et oui, Franck a une idée folle : enquêter sur le meurtre d’un homme dont il connait déjà l’assassin.

Mon avis

Quel bonheur de retrouver Lucie, Sharko et toute l’équipe du 36 ! C’est qu’ils m’avaient manqué ceux-là ! Il aura fallu attendre deux ans depuis la parution de Pandemia, le dernier livre qui mettait en scène les héros de Franck Thilliez.

Et cette fois encore, l’auteur a frappé fort. Non mais imaginez dans quelle angoisse il plonge ses lecteurs : Lucie, sa policière favorite, commet un meurtre, elle risque de passer sa vie en prison pendant que Sharko, son héros, maquille la scène en un crime aussi atroce que répugnant. Monsieur Thilliez laisse planer le danger pendant tout le récit et il joue littéralement avec nos nerfs.

Au-delà de ce crime dissimulé, vous vous en doutez (et vous le savez pour ceux qui l’ont lu), l’histoire va nous plonger au plus profond des abysses, dans une enquête aussi sanglante que violente. J’avais entendu dire que ce livre était bon, mais je n’imaginais pas à ce point.



«On cache tous des squelettes au fond de nos placards »

Le récit défile à une vitesse folle, on ressent ce besoin d’en lire toujours plus et d’aller encore plus loin dans l’histoire. Dès les premières pages, la plume de l’auteur se fait mordante, on assiste à un déchainement de violence et on est spectateur de l’horreur absolue. Pour moi, Sharko est le roman le plus abouti de Franck Thilliez et je dirai même le meilleur.

Parce qu’au delà de cette enquête, l’auteur a osé mettre en danger ses personnages et les toucher en plein coeur. Eux, ces flics tellement investis dans leurs boulots, mettant leurs vies personnelles au second plan, sont passés de l’autre côté, celui des tueurs. Ils sont hantés par le crime qu’ils ont commis, ils vivent avec la peur au ventre et cette crainte permanente de se faire prendre.

Et je tiens aussi à souligner le travail colossale de documentation et de recherche scientifique réalisé par l’auteur. Chaque nouvel opus est le fruit d’un long travail, lui qui arrive à publier un roman par an.

Si je n’ai pas lu Sharko plut tôt, c’est parce que j’ai repoussé cette envie au maximum. Je savais qu’une fois la lecture achevée, j’aurai certes eu ma dose de Thilliez, mais j’allais surtout devoir patienter longuement avant la parution de son prochain ouvrage.

À chaque fois, c’est la même chose : l’hystérie au moment de commencer le livre, l’intrigue tellement prenante que j’en dévore les pages à vitesse lumière, et cette pointe de mélancolie lorsque je le termine.

Note