Le goût du bonheur : Gabrielle - Marie Laberge

L’histoire

Une île non loin de Québec où les étés ont des allures de paradis. C’est là que les cinq enfants Miller, bientôt six, grandissent entourés d’amour, dans une maison aux portes ouvertes en grand.

C’est que Gabrielle, leur mère, et Edward, leur père, n’hésitent pas à accueillir ceux dont la fortune, contrairement à la leur, n’a pas survécu au krach de 1929.

Dans une société encore très puritaine dominée par une Eglise implacable pour les femmes, Gabrielle défend farouchement son clan et ce goût du bonheur qu’elle transmet à ses enfants aussi passionnés qu’elle.

Mon avis

Dans ce roman, Marie Laberge met en scène une famille québécoise dans les années 1930 qui vit en parfaite harmonie. Gabrielle est mariée à Edward et ils sont les heureux parents d’une poignée de bambins.

C’est une famille généreuse et le mariage de Gabrielle et Edward se distingue des autres parce qu’ils sont profondément amoureux l’un de l’autre. Leur union est sincère et leur amour est pur.

Gabrielle, mère de la tribu, a un sens très dévoué de la famille et chacun peut en faire partie. C’est ainsi qu’on fera la connaissance de nombreux personnages, qui sont accueillis comme des membres à part entière de la famille. Gabrielle a la main sur le coeur, elle est droite et juste, elle ne se laisse certainement pas dicter ses pensées et a un fort caractère, ce qui l’a poussée à épouser Edward malgré le refus catégorique de ses parents qui voulaient l’unir à un médecin. Ses valeurs, elle met un point d’honneur à les transmettre à ses propres enfants.

Cette saga familiale est incroyable. Marie Laberge aborde le poids de la religion, la condition difficile des femmes, la pauvreté, les maladies qui décimaient des familles entières. Gabrielle fera preuve de courage et croit en ses idées. Elle tentera, à son niveau, de faire évoluer les mentalités et souhaitera plus que tout protéger les femmes et les enfants. L’histoire se déroule sur plusieurs années, nous verrons donc les enfants grandir et Gabrielle devenir une femme mûre.

Ce roman est une bouffée d’oxygène. Il est écrit en québécois mais rassurez-vous, un lexique est inclus à la fin du roman et, après quelques vérifications pendant les 100 premières pages, je dois dire que le récit coule tout seul et les expressions québécoises ne semblent plus si difficiles que ça à comprendre.

J’ai ressenti durant ma lecture de la joie, de l’attachement et une réelle frénésie tant l’écriture de Marie Laberge est fluide et touchante.

Un roman que je recommande de toute urgence !